Un peu de culture anticapitaliste et révolutionnaire. 3

Aujourd'hui je vais vous présenter deux romans ainsi que leurs auteurs Le Talon de Fer de Jack London et Stoppez les machines de François Muratet.

 Le Talon de Fer (Jack London) : Jack London est né à San Francisco en 1876 et a été élevé par une ancienne esclave en raison de la grave maladie qui atteint sa mère. A quinze ans, il commence une vie d'errance et exerce divers métiers, autodidacte il fait son éducation dans les livres. A l'automne 1894, il s'installe à Oakland et intègre le lycée où il étudie Karl Marx et Herbert Spencer. Jack London rentre à l'université d'Alameda en 1896 et rejoint la section socialiste d'Oakland du Socialist Labor Party. En septembre, il est admis à l'université de Berkeley mais il doit abandonner quelques mois plus tard. Inspiré par ces convictions socialistes, il publie de nombreux ouvrages : Le Peuple d'en bas (The People of the Abyss (1903), La grève Générale (1909), mais son ouvrage politique le plus marquant reste Le Talon de Fer publié en 1908. Léon Trotski le considérait comme le seul roman politique réussi de la littérature. Un roman d'anticipation politique, pour être précis : qui prévoit une guerre mondiale mettant aux prises ]'Allemagne et les Etats-Unis. une révolution d'Octobre 1917 (mais à Chicago)..) et l'avènement d'une dictature d'un genre nouveau (disons fasciste, pour simplifier) appelée à durer quelque trois siècles... 

Stoppez les machines (François Muratet) : François Muratet est né en 1958 à Casablanca au Maroc. Adolescent un peu anar, puis guitariste de rock, adepte du jeu de go, de boxe française et d'arts martiaux, il a également été militant politique. Devenu auteur de roman policier, il se reconnaît aujourd'hui comme auteur de "littérature d'intervention". Plusieurs de ses romans furent primés. Il est par ailleurs professeur d'histoire-géographie en Seine-et-Marne. En 2001, il publie Stoppez les machines, polar qui raconte le passage au 35h d'une petit entreprise de sous-traitance automobile. Entre une direction tyrannique et des syndicalistes plus ou moins achetés, les négociations auraient dû être faciles. Et pourtant ça dérape, la grève et l’occupation de l’usine sont décidées. Rapidement, c’est la base – conduite par Mona et Pascal, jeunes rockeurs prêts à tout casser – qui mène la lutte. Pour sortir de cette impasse, la direction fait appel à un consultant extérieur, Bruno, amateur de kendo, qu’une société financière ne va pas tarder à contacter, mettant gros sur la table pour faire échouer les négociations… Et la grève se poursuit, avec son lot de violences, de règlements de compte et de drames humains.