Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Revolt-United
Newsletter
Publicité
Revolt-United
Archives
Revolt-United
23 octobre 2010

Vers une nouvelle guerre civile en France ? Ou comment la mobilisation sociale peut changer le régime !

Marx serait sans doute bien heureux de pourvoir compléter son ouvrage La Guerre civile en France, en y analysant les luttes du XXème siècle et de la première décennie du XXIème siècle. 

Le mandat de président de Nicolas Sarkozy serait sans doute très apprécié puisqu'il marque l'aboutissement de tout les régimes dont le pouvoir exécutif devient prépondérant non seulement sur le pouvoir judiciaire et législatif mais aussi sur le pouvoir du peuple, ce pouvoir invisible qui se manifeste lorsque ses droits sont bafoué. 

 En effet, ce Nicolas le Petit comme il est surnommé par la presse satirique a usé et abusé de son statut de président pour commettre, au nom du peuple français, les crimes les plus infâmes ! Incarcération des migrants, racisme et islamophobie d'Etat, incitation à la haine raciale, casse des droits sociaux... Il a permis aux capitalistes d'exploiter un peu plus les travailleurs.

Malheureusement pour lui, le cumul de ses bourdes, de celle de ses ministres, de ses proches amis capitalistes l'a rendu plus qu'impopulaire et sa dernière réforme sur les retraites a fait descendre des millions de personne dans la rue. Mais quelle suite donner à ces mouvements sociaux ?


L'objet du délit : Une infâme réforme

Pour Nicolas Sarkozy et son parti, pas de doute, s'il y a des difficultés pour payer les retraites, c'est aux travailleurs de payer. Alors le petit homme de paille du capitalisme va voir le peuple en lui disant : "les caisses pour payer les retraites son vide, il y a de plus en plus de vieux, donc il faut travailler plus longtemps", message amplement relayé par les chaines de télévision et de radio au service du pouvoir.

Problème pour le bonhomme, au même moment éclate une série de scandales : affaire Woerth-Bettancourt, les cigares de Christian Blanc, les chambres d'hôtel lors du mondial de football... Et là, la population dit "merde, il sort d'où cet argent ?", "S'il y a de l'argent pour eux, pourquoi pas pour nous ?". Nous voilà confronter à un éternel problème : Celui de la répartition des richesses !

 

Un agitateur inattendu : Bernard Friot

Alors que les Besancenot, Mélanchon, Laurent se prépare à la riposte, un écrivain s'invite à la fête en publiant un livre intitulé L'enjeu des retraites dont la thèse est expliqué de façon humoristique ici-> Click.

En des termes plus "révolutionnaires", ce que propose Bernard Friot, c'est ce que propose l'association ATTAC, la Fondation Copernic et les différents mouvements de la gauche de la gauche, c'est à dire prendre sur les profits pour financer les caisses de retraites. Peut être Sarkozy n'avait il pas pensé à une telle solution ? Ou peut être trouvait il cette solution impossible puisque cela reviendrait à s'en prendre aux profits des actionnaires ?


Une mobilisation exemplaire

Partout en France, des collectifs de défense des retraites se sont monté pour qu'en septembre et octobre 2010 éclatent des manifestations, de plus en plus nombreuses et rassemblant des publics parfois inattendu. Début octobre, les raffineries pétrolières se mettent en grève et les jeunes rejoignent massivement le mouvement, non seulement pour les retraites mais aussi par un contestation générale de la politique fasciste sarkoziste : pourrions nous parler de Sarko-fascisme ?

Toujours est il que l'arriver des jeunes dans le mouvement a rimé avec contestation non structurer, parfois violente et absurde : cassages, incendie de voitures, agressions. Si ces bavures sont condamnable, la répression à l'égard des jeunes souvent pacifistes l'est encore plus, comme ce jeune à Montreuil victime du zèle d'un policier qui a reçu un coup de flashball au visage.

 

Le vote au sénat et à l'assemblée n'est pas une finalité du mouvement

Si l'assemblée nationale et le sénat ont déjà voté le texte, il ne faut surtout pas lâcher ! Reprenons un exemple simple, le CPE en 2006, grâce à l'article 49-3 de la constitution, le gouvernement avait fait passer une loi sans vote, mais grâce à une contestation sociale unitaire, cette loi n'a jamais été appliqué.

De plus, si les syndicalistes réformistes sont prêt à étouffer le mouvement, notamment sous l'influence de François Chérèque, le pantin du gouvernement et secrétaire générale de la CFDT, les syndicalistes révolutionnaires eux ne veulent rien lâcher !

L'Union Syndicale Solidaires, la CNT, de nombreux militants de la CGT et de la FSU sont prêt à aller jusqu'au bout et dans des actions beaucoup plus radicale telles que le blocage, la récupération et la distribution des outils de travail et de la production, la grève générale... 

 

Pour la retraite à 60 ans à taux plein, le retour aux 37,5 annuités

et surtout pour sauver la vraie démocratie :

GRÉVE GÉNÉRALE

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». (article 35 de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1793)

Publicité
Publicité
Commentaires
A
L’ ISLAMOPHOBIE : OU LE FOND DE COMMERCE FRUCTUEUX<br /> Depuis les premières affiches du Front National il y a une vingtaine d’années sur lesquelles on pouvait voir une mosquée avec le slogan « DANS 20 ANS LA FRANCE SERA MUSULMANE ! », le filon de l’islamophobie, qui n’était alors qu’un fond de commerce exploité et non réservé à l’extrême droite , va s’avérer au fil des ans une affaire juteuse politiquement, sur laquelle vont se ruer la droite , la gauche, les paternalistes blancs et même nos basanés. Paradoxalement même ceux qui ont alimenté pendant des années ce fond de commerce et ces diabolisations criminelles , vont profiter de la vague islamophobe actuelle pour tenter de se racheter une virginité démocratique et droit de l’hommiste.<br /> <br /> Depuis les premières affiches du Front National il y a une vingtaine d’années sur lesquelles on pouvait voir une mosquée avec le slogan « DANS 20 ANS LA FRANCE SERA MUSULMANE ! », le filon de l’islamophobie, qui n’était alors qu’un fond de commerce exploité et non réservé à l’extrême droite , va s’avérer au fil des ans une affaire juteuse politiquement, sur laquelle vont se ruer la droite , la gauche, les paternalistes blancs et même nos basanés. Paradoxalement même ceux qui ont alimenté pendant des années ce fond de commerce et ces diabolisations criminelles , vont profiter de la vague islamophobe actuelle pour tenter de se racheter une virginité démocratique et droit de l’hommiste.<br /> <br /> Sans remonter aux prémisses de cette islamophobie hexagonale qui remonte aux temps des croisades , puis des colonies en passant par la Révolution Iranienne puis par l’islamisation par Pierre Mauroy , alors premier ministre , de la lutte sociale de nos parents dans le domaine de l’automobile, en les traitant d’agitateurs Khomeynistes, pour finir par un rapide survol avec le fameux débat sur l’identité nationale impulsé en réalité lors de la dernière campagne présidentielle, et pas seulement ces derniers mois.<br /> <br /> En effet lorsque le candidat Sarkosy avait décidé de siphonner les voix du FN lors de la dernière campagne présidentielle, il décomplexait alors bon nombre d’hommes et de femmes politiques à l’image de Ségolène Royal qui lui emboîta le pas sur la question de l’identité nationale du drapeau, de la Marseillaise et pour finir en pleine campagne par stigmatiser les femmes musulmanes voilées en les amalgamant avec les femmes violées et excisées .<br /> <br /> Puis viendra la campagne pour les élections régionales initiée en vérité bien avant avec le fameux débat sur la « Burqa » puis par celui sur l’identité nationale qui n’avaient pour but que de continuer la stigmatisation des musulmans entreprise lors des présidentielles en particulier.<br /> <br /> Nous avons alors assisté à un véritable déchainement raciste et islamophobe sans précédent , entretenu par des politiques et des intellectuels en passant par les groupes identitaires ou les partis politiques, des attaques symboliques et physiques d’une rare violence et avec une périodicité qui interroge.<br /> <br /> La criminalisation du musulman est dorénavant inscrite sur les murs de la République (d’ailleurs les affiches du Front National avec les minarets et le drapeau algérien, continuent à tapisser nos murs alors qu’elles ont été interdites par la justice) ce qui renforce dans le subconscient collectif l’idée de la dangerosité de ces musulmans pour la France envahie par les minarets et le drapeau algérien très significatif dans notre histoire commune.<br /> <br /> Après cette campagne électorale et les résultats tristement historiques pour les musulmans de France ( le FN a dépassé les 22% au Nord et au Sud du pays et les taux d’abstention dans nos quartiers ont battu tous les records) , nous voyons se dessiner d’autres campagnes islamophobes et racistes annoncées plus ou moins explicitement par un certain nombre de ténors de la droite dont certaines figures nous ont affirmé que le redressement de la France passait par le vote de la loi contre la « Burqa » et d’autres par le fait qu’il fallait revenir aux fondamentaux qui seraient le sécuritaire et l’identité nationale.<br /> <br /> L’analyse faite par ces hommes et femmes consiste à nous dire que si le FN a progressé entre les deux tours , et s’il revient en force, c’est parce que nous n’avons pas tapé assez fort sur les nouveaux bouc-émissaires que sont devenus ces musulmans, et qu’il va falloir s’y mettre pour regagner cet électorat égaré à l’extrême droite. Beau programme face à un chômage galopant, une crise persistante et un avenir incertain ou bouché !<br /> <br /> La droite qui s’est brulée les doigts et a perdu des plumes avec ces débats instrumentalisés ne veut pas tirer les bonnes leçons et s’entête en attisant la haine entre les composantes de la population et des lendemains dangereux .<br /> <br /> La gauche quand à elle s’est contentée lors de ces débats nauséabonds de nous dire que le moment était mal choisi et qu’il s’agissait d’une manœuvre politicienne et électoraliste ce qui sous tendrait que si ces débats et ces stigmatisations avaient lieu lors d’une autre période ils seraient les bienvenus, ou pour le moins compris ou acceptés. Pendant ce temps , une grande partie de cette gauche s’est permis de critiquer le choix du NPA du Vaucluse de présenter une candidate voilée pour les élections régionales, le Quick Halal, ou de nous présenter quelques têtes basanées (nous avons même eu doit aux musulmans bien pratiquants et tout et tout !) pour draguer les banlieues avec leurs noirs et arabo-musulmans , sans présenter la moindre solution aux problèmes endémiques que nous vivons dans nos quartiers populaires et banlieues depuis plus de 30 ans, et dans lesquels la gauche a autant de responsabilité que la droite.<br /> <br /> D’ailleurs un bon nombre de députés de gauche ont contribué , au sein de la commission « Burqa » initée par un député communiste , à jouer de l’islamalgame et de la criminalisation d’une partie de la population, ce qui a permis à certains d’entre eux d’obtenir une notoriété qu’ils n’avaient même pas imaginée en rêve.<br /> <br /> Pour compléter le panorama islamophobe et faussement islamophile nous ne pouvons pas passer sous silence les tentatives de rachat de virginité de la part de certaines personnalités (Bernard Henri Levy, Elisabeth Badinter, Redecker, Sifaoui , Taguieff, Gluksman, etc…et certains satellites du CRIJF) qui ont l’outre-cuidance de signer une pétition contre les affiches du Front National alors qu’à longueur d’années nous subissons leurs attaques dont les effets consistent à nous jeter en pâture à l’extrême droite et à nous mettre au ban de la société et du vivre ensemble.<br /> <br /> Comme nous l’avons constaté l’islamophobie est donc un bon filon électoral, qui a la particularité d’être exploité par la classe politique dans son ensemble, mais aussi et malheureusement par certains acteurs en mal de troupes et qui viennent faire leur marché dans ce vivier important fort de plusieurs millions de citoyens , en vue d’arriver à leurs fins politiques. Le paternalisme que subit la communauté musulmane de France n’est en effet pas toujours blanc comme voudraient nous le faire croire certains. Et le business qui consiste soit à criminaliser les musulmans pour faire carrière politique, soit à les caresser dans le sens du poil pour faire carrière en tant que pseudo-spécialiste , ou enfin de s’ériger en leur porte parole ou leur symbôle en empruntant parfois de manière trompeuse à leur accoutrement vestimentaire ou apparence : (bandana, foulard ou barbe) ne sont que des pièges qui méritent d’être pris sérieusement en considération pour éviter des lendemains douloureux, et éviter aux musulmans de France d’être représentés par des charlatans, ce qui est malheureusement trop souvent le cas.<br /> <br /> Abdelaziz Chaambi Lyon www.crifrance.com
Publicité